Archive d’étiquettes pour : e-commerce

Logicités a suivi pour vous l’actualité de la logistique urbaine et du dernier kilomètre pendant l’été. Voici quelques unes des informations que nous avons relevé, en lien avec la logistique urbaine et le dernier kilomètre.

Une charte pour le e-commerce …

Une quinzaine d’acteurs du e-commerce, donc Cdiscount, Veepee ou Ebay ont signé avec le gouvernement une charte visant à mieux maîtriser les impacts environnementaux de la vente en ligne. Les bonnes pratiques qui apparaissent dans cette charte sont l’engagement de réduction du volume des colis, le regroupement des envois et surtout l’engagement de ne pas inciter le consommateur aux pratiques de livraison de multiples tailles de produits, favorisant les retours. Cette charte, qui n’est toutefois pas signée par quelques grands acteurs, notamment Amazon, constitue un premier pas, mais reste une liste de bonnes intentions. Attendons de voir quels en sont les résultats concrets !

… mais les retours e-commerce continuent d’augmenter

En contradiction avec la charte, la récente étude mondiale réalisée par GXO Logistics auprès de retailers montre que, lors des 12 derniers mois, les retours ont augmenté. 36% des retailers interrogés confirment ce point. Sur la période, 42% des e-consommateurs déclarent avoir retourné au moins une fois un vêtement (source National Retail Federation). Il est toutefois intéressant de constater que 57% des consommateurs déclarent être sensibles à un programme de retours respectueux de l’environnement. Argument commercial des retailers, mais aussi coût considérable pour eux, le meilleur retour est celui qui n’existe pas !

L’Etat condamné

Décision pour le moins surprenante. Le Conseil d’Etat condamne l’Etat pour inefficacité de sa politique de réduction de la pollution de l’air. Les résultats constatés, malgré une situation exceptionnelle (confinement de 2020) ne sont pas considérés comme à la hauteur des enjeux. L’Etat est d’ailleurs condamné à verser 10 millions € à différentes agences… qui dépensent pour la plupart de l’Etat… Au-delà de cette décision, apparaîtra vraisemblablement une accélération de la mise en place des Zones à Faibles Emissions, dans toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants. Mais l’efficacité de ces ZFE dépendra beaucoup de la politique globale de mobilité et d’habitat. Arrêter l’étalement urbain des agglomérations est une nécessité pour réduire l’usage de la voiture. Mettre en œuvre des solutions de logistique urbaine ne se limite pas au changement de motorisation.

Les primes à la conversion augmentent

Dans le cadre du plan France Relance, les primes à la conversion et les aides à l’achat d’utilitaires électriques augmentent. Le cumul des 2 aides peut atteindre 14 000 € ! Une bonne nouvelle pour toutes les entreprises qui réfléchissent à passer leur flotte du diésel à l’électrique.

Deliveroo cumule les pertes

Malgré une augmentation du chiffre d’affaires de 82% sur le premier semestre 2021 (par rapport à la même période de 2020), la plateforme ne réduit que très légèrement ses pertes. Avec un CA de 922 millions £, la plateforme affiche des pertes de 109 millions de £ sur la période. La livraison des repas à domicile, un luxe urbain du 21ème siècle, souvent au mépris d’un modèle social très dégradé, ne trouve pas de modèle économique. Et c’est sans prendre en compte les risques de requalification dont Deliveroo et les autres acteurs sont sujets dans plusieurs pays. Deliveroo a ainsi décidé pour cette raison de quitter l’Espagne.

Quick commerce : tendance de fonds ou mode ?

Carrefour a annoncé cet été une prise de participation dans Cajoo, start-up de livraison de produits d’épicerie créée il y a seulement quelques mois. Cajoo est présent dans 10 villes et a levé 6 millions € en proposant un service de livraison en 15 minutes. Marché ultra-concurrentiel avec l’arrivée en France de sociétés très capitalisées comme Gorillas, Flink, Zapp, Dija ou Getir, on peut s’étonner de cette décision d’un grand retailer, qui mise sur la pérennité de ce modèle. Pourtant, ce modèle va à l’encontre de tous les principes de base : la rapidité de la livraison ne permet aucune mutualisation. Son impact environnemental est de ce fait inévitablement négatif. Et ce modèle ne trouve aucune rentabilité au moins à court terme…

Phénomène de mode très urbain ou tendance de fonds, le quick commerce transforme en tout cas le marché. Ces sociétés prennent position avec des dark stores en grand nombre, loués à prix d’or dans les grandes métropoles, et des scooters, parfois électriques, qui sillonnent les centre urbains. La rentabilité n’est pas la priorité, c’est la prise de position sur le marché à court terme. Il est grand temps que le législateur indique ce qui est pertinent et ce qui ne l’est pas…

Incroyable mais vrai : DHL passe à l’avion électrique

DHL a annoncé la commande de 12 avions cargo Eviation Alice qui seront opérationnels en 2024. Particularité de ces avions, ils sont électriques ! Leur charge est de 1200 kg et l’autonomie de 815 km, correspondant ainsi à des trajets européens. Cette décision fait partie d’un très ambitieux programme de DHL de décarbonation de ses activités dans le monde.

Les robots deviennent une réalité

Starship annonce avoir 1000 robots en fonctionnement dans une vingtaine d’universités américaines situées dans 15 états différents. Ces robots livrent essentiellement des repas, en partenariat avec des grandes enseignes comme Starbucks ou Subway. Nous sommes maintenant loin de la période d’expérimentation. Ces robots ont déjà effectué 1,5 million de livraison et ont parcouru des millions de kilomètres. Même si cette flotte traverse tous les jours 80 000 croisements, les campus universitaires n’en constituent pas moins des sites fermés et bien protégés, adapté au développement de ces nouvelles formes de mobilité.

The Post Office ouvre son réseau à d’autres opérateurs

C’est la première fois dans l’histoire que le réseau Post Office des postes britanniques ouvre son réseau de points de contacts à un autre opérateur concurrent, DPD. Les clients qui se font livrer par DPD pourront ainsi choisir de retirer leur colis dans un point Royal Mail. A la fin de l’année, 1500 points seront ainsi concernés. Pour The Post Office, cette mutualisation permet de générer de nouvelles recettes. Pour DPD, cette solution entre dans la politique globale de développement durable. La livraison hors domicile permet de mieux consolider les flux que la livraison à domicile. Une expérience à développer en France ?

 

La logistique urbaine est une thématique transverse : réduction de l’impact environnemental, organisation de la ville et du commerce, évolution de la consommation et des modes de livraison, gestion des emballages…

Ce livre relate l’histoire de douze visionnaires dont le génie a transformé la logistique urbaine et le dernier kilomètre. L’auteur nous entraîne sur plusieurs continents, à différentes époques, à la rencontre de ces innovateurs au parcours hors du commun. Il analyse ces cas exemplaires et apporte des réponses aux problématiques actuelles :

  • Comment mieux intégrer la logistique dans la ville ?
  • Comment rendre les villes plus efficientes ?
  • Comment mieux partager la voirie ?
  • Comment faire de la logistique urbaine un atout pour les entreprises ?
  • Quelle est la place de la cyclologistique dans la ville ?
  • Comment simplifier les chaînes de logistique urbaine et réduire leur impact environnemental ?
  • Quels sont les modèles gagnants de logistique urbaine ?

Fruit d’un remarquable travail de recherche et d’analyse, ce livre didactique, richement documenté, fournit les clés pour éclairer la prise de décision et pour comprendre quelles solutions logistiques sont les mieux adaptées aujourd’hui à un territoire urbain. Cette ressource indispensable permet de maîtriser les principes fondateurs de la logistique urbaine et d’en appréhender pleinement les enjeux contemporains.

Le livre est en librairie le 16 avril et également disponible sur la e-boutique www.logicités.fr

Bonne lecture !

Nous ne sommes pas encore dans le monde d’après, mais commençons à nous y préparer. Les commerces et restaurants, qui auront connu une période inédite de fermeture imposée, rouvriront progressivement.

Mais tout ne sera pas comme avant. Même si les règles s’assouplissent, les consommateurs hésiteront encore et flâner dans les magasins ou passer une soirée dans un restaurant accolés à d’autres convives.

Nous avons vu la queue de 3 km de voitures pour la réouverture d’un fast food. On peut évidemment s’en étonner. Mais est-ce la faute des consommateurs ou du restaurateur ?

Les magasins physiques devront se réinventer, autour de règles sanitaires d’accueil des clients, de gestion interne, mais aussi autour d’autres fonctions de services aux clients, qui retrouveront peut-être goût à consommer.

Plus que jamais, les magasins devront déployer des solutions en lien avec l’e-commerce. Elles sont de plusieurs types.

Tout d’abord le click & collect. Dans de nombreux cas, la queue dans un magasin (par exemple une boulangerie) est due au paiement. Le paiement sans contact est rapide mais pour de nombreuses raisons ne fonctionne pas toujours. Le plus simple est alors de commander à l’avance sur internet et de payer de chez soi. Le magasin joue alors un rôle de click & collect. Le client se déplace dans le magasin pour retirer les produits qu’il a acheté à l’avance sur internet et peut respecter les règles de distanciation sociale.

Pour le commerçant, c’est une solution gagnante. Il peut permettre le respect de la distanciation en accélérant le flux dans son magasin. Dès que la situation deviendra plus apaisée, le client pourra à nouveau flâner dans les rayons et compléter ses achats.

La seconde solution est de lui livrer ses commandes. Le client achète sur le site internet de son commerçant et demande à être livré. Si cela se pratique beaucoup dans les magasins alimentaires ou les restaurants, c’est encore insuffisamment développé dans la plupart des magasins non alimentaires, notamment les commerces indépendants.

Pour le commerçant, cela nécessite de mettre en place une ou plusieurs solutions de livraison.

Il peut avoir son propre véhicule de livraison, comme c’est souvent le cas, mais il peut aussi faire appel à un transporteur spécialisé. De nombreux transporteurs ont développé des services de livraison à domicile.

Pour améliorer l’image de son commerce, nous suggérons que le commerçant choisisse une solution verte, en livraison en véhicules électriques, au GNV ou en vélocargo.

Logicités, bureau d’études de logistique urbaine et e-commerce, propose sur son site internet www.logicites.fr un accès à des tickets de conseil gratuits pour les commerçants indépendants afin de les aider dans ces démarches, faire les bons choix de solutions et prestataires.

Nous voyons que les débats qui ont existé il y a quelques mois sur la taxation de l’e-commerce et de la livraison deviennent, crise du COVID-19 oblige, un sujet du passé. L’e-commerce fait plus que jamais partie de la fonction du commerce physique.

Mais après-tout, la livraison à domicile n’est pas nouvelle. Déjà au 19ème siècle, les grands magasins et épiceries mettaient en place des services de livraison afin de répondre à la demande des clients. La crise que nous connaissons ne fait que renforcer l’importance de ce service.